Cinéma Jeanne d’Arc à La Bernerie-en-Retz

Publié le 19 mars 2021

Sujet de PFE de Raphaël Debec, étudiant à l’ensa Nantes

Ouest France consacre un article au projet de Raphaël Debec, diplômé de l’ensa Nantes, qui a repensé entièrement le cinéma Jeanne d’Arc de la Bernerie-en-Retz dans le cadre de son Projet de Fin d’Études (PFE)

« La démarche de projet engagée est la résultante d’une expérience vécue qui m’a questionné et attristé. En effet, en juillet 2020, le cinéma « mono-écran » de la ville de Pornic a été transféré dans une zone commerciale à l’extérieur du centre-ville. C’est au cœur de cette zone baptisée « Le Chaudron », entre une célèbre enseigne de magasin de sport, un restaurant de burger et une salle de fitness, que le nouveau cinéma « 3 salles » prend place. Dorénavant, la voiture est indispensable pour se rendre dans ce nouvel espace commercial et « culturel ». Je n’aurai plus l’occasion d’aller au cinéma à pied, d’admirer les affiches depuis le trottoir et de récupérer un programme papier après une balade sur le vieux port. C’est également la fin des : « Tiens, et si on allait au cinéma ce soir ?! », ces séances familiales improvisées qui rythmaient nos week-ends et nos vacances. Désormais, il faudra anticiper chaque séance, regarder préalablement le programme sur le site Internet du cinéma et prendre la voiture.

 

Je me suis alors demandé comment j’aurais pu convaincre les décideurs de ce nouveau projet de cinéma pour faire le choix de conserver l’équipement en centre-ville. Pour m’essayer à l’exercice, j’ai décidé de poser mon regard sur le cinéma Jeanne d’Arc de la Bernerie-en-Retz. Le choix de cette commune n’est pas le fruit du hasard. Tout d’abord, j’entretiens un lien intime avec celle-ci puisque j’y ai passé une partie de mon enfance. Ensuite, lors de mon mémoire de master, je me suis intéressé à ce territoire, à une échelle plus vaste qui est celle du pays de Retz. Aussi, travailler dans cette petite commune de 3 016 résidents me permet d’appréhender une échelle de projet mesurée. Enfin, cette démarche projectuelle défend l’idée que les projets architecturaux ambitieux et de qualité ne sont pas réservés qu’aux territoires métropolitains mais qu’au contraire, ils peuvent s’inscrire dans des territoires plus diffus pour apporter des réponses à des problématiques locales et contemporaines.

 

Mêlant réhabilitation d’un patrimoine emblématique pour la commune et architecture contemporaine, ce projet au programme hybride illustre toute l’importance que peuvent avoir les équipements culturels pour nous, habitants et citoyens, et nos centralités. Ce projet est donc un engagement pour :

  • Conserver un patrimoine singulier ;
  • Consolider le lien social ;
  • Préserver des services en centre-bourg ;
  • Éveiller les esprits. »
loupe
Ensa-croix
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