— Le mot du directeur
Bien former les architectes de demain est une responsabilité première que nos sociétés humaines ont souvent du mal à comprendre et à assumer. D’aucuns diront même que cette difficulté est le maillon faible des politiques publiques d’aménagement de l’espace.
Comme vous et moi, ceux-là savent bien que l’architecture est bien autre chose que l’esthétique du bâtiment. Ils savent bien qu’une école d’architecture peut faire beaucoup pour le bien-vivre en milieu urbain, suburbain ou rural. Car c’est là qu’on pense l’avenir des façons d’habiter l’espace public et l’espace domestique. C’est là qu’on envisage les relations délicates entre architecture et construction. C’est là qu’on appréhende les liens subtils entre architecture et urbanisme. C’est là qu’on organise les conditions d’érudition du projet savamment élaboré par l’architecte, l’architecte-urbaniste, l’architecte-ingénieur ou l’architecte-paysagiste.
L’ensa Nantes est cette maison particulière qui conjugue la fabrique du savoir, l’atelier du faire et l’expérience du sensible. Elle est cette école de la transformation du cadre de vie des gens.
Si vous y entrez comme visiteur, vous comprendrez vite que l’espace architectural est son cœur de métier. Qu’il est sa raison d’être. Qu’il est sa manière d’exister dans le paysage complexe de l’enseignement supérieur français, européen et international. Si vous y entrez comme étudiant, vous réaliserez vite que l’espace architectural est un espace anthropologique qui a besoin d’être conçu par des compétences très aiguisées issues d’une formation d’excellence.
Éric Lengereau