Colloque Urbanisme temporaire
Vendredi 20 mars 2020 de 14h à 19h, Auditorium de l’ensa Nantes
L’urbanisme temporaire – quelle place pour l’expérimentation urbaine ?
Colloque organisé par les étudiants du Master Villes et Territoires ensa Nantes et Université de Nantes
@anau urbanisme
Dans la ville, de nombreux espaces inertes existent, appelés “friches”, “terrains vagues”, “délaissés”… Ce sont des espaces sans utilisation fonctionnelle, qui s’inscrivent dans un moment d’inadéquation entre la forme urbaine et la fonction qu’elle est censée accueillir. Ces espaces désertés sont potentiellement des espaces de reconquête, de liberté et de découverte. Laissés « vides » par les institutions, ils peuvent être vus comme des opportunités pour répondre à des besoins inassouvis. L’atmosphère particulière que dégagent les friches ainsi que leur absence de fonction définie attirent depuis longtemps les utilisateurs alternatifs. Ces espaces peuvent accueillir des usages sans titres, et prendre la forme de squats artistiques, ou politiques.
« Les friches ont toujours existé mais on ne cherchait pas à les optimiser ». Le temps des projets urbains s’allonge, laissant ces espaces inertes pendant des durées pouvant aller jusqu’à plusieurs années. Suspendus entre deux moments, ils sont de plus en plus sollicités par les collectivités. Celles-ci cherchent à les activer par des projets provisoires, souvent par l’action d’acteurs liés à l’économie sociale et solidaire. On les appelle des projets d’urbanisme temporaire.
Entre l’appropriation d’espaces de manière spontanée et l’institutionnalisation du phénomène, quelle place est accordée à l’expérimentation urbaine ? Quels sont les impacts sur la fabrique urbaine ? Voit-on apparaître de nouveaux métiers de la ville ?
Ce colloque axera sa réflexion sur le cas nantais. Nous explorerons, d’une part, les mécanismes à l’œuvre et les intérêts des pouvoirs publics dans la mise en place de l’occupation temporaire. Nous interrogerons, d’autre part, le point de vue des usagers de ces espaces en veille, qui doivent s’accommoder du caractère provisoire de leur installation, ou faire le pari de perspectives d’avenir qui peuvent s’esquisser à la lumière de l’expérimentation. Cette discussion poussera également à questionner le phénomène selon les pratiques, les échelles d’implantation et les acteurs au travail.