Le projet de fin d’études sanctionne la formation des étudiants en architecture, au terme d’un apprentissage dont la durée ne peut être inférieure à dix semestres et supérieure à 14 semestres. Il est le « sésame » qui permet d’obtenir le DE : diplôme d’État d’architecte*.
Les conditions de sa préparation et de sa présentation sont très encadrées : « Le projet de fin d’études consiste en un projet architectural ou urbain accompagné d’un rapport de présentation. Il doit être de nature à démontrer la capacité de l’étudiant à maîtriser la conception architecturale, à mettre en œuvre les connaissances et les méthodes de travail qu’il a acquises au cours de sa formation. Ce travail personnel fait l’objet d’une soutenance publique devant un jury composé en majorité d’architectes » (arrêté du 20 juillet 2005).
Ces conditions très strictes assurent la qualité de la validation finale : la présence d’un public met le/la postulant/e en situation quasi-professionnelle comme un maître d’œuvre présentant son projet à son commanditaire d’une part ; il/elle est d’autre part jugé/e par ses pairs qui d’ailleurs, souvent, ne le/la connaissent pas et sont amenés à évaluer autant le travail d’un/e (futur/e) collègue que celui d’un/e étudiant/e.
Car, comme l’écrit Jean-Louis Violeau, sociologue, professeur à l’ensa Nantes, dans un texte qui accompagne l’exposition : « La validation du PFE est ce moment qui ponctue un cycle et ouvre, pour l’étudiant, de nouveaux horizons, confirmant ainsi sa capacité à « faire projet ». »
« Nulle part ailleurs ne cohabitent plus de connaissances, d’informations et d’énergie sur l’aménagement d’une agglomération que dans une école d’architecture. Il en circule davantage que dans un atelier d’urbanisme, une mairie ou des agences d’architecture » (Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, AMC n°185, février 2009).
La somme des projets de fin d’études, chaque session, dans chacune des 20 ensa, donne une idée assez précise de ce qui se concevra et se bâtira dans les prochaines années et décennies.
C’est en effet dans les ensa que s’inventent l’architecture et l’urbanisme de demain. Parce qu’ils peuvent s’affranchir d’un certain nombre de contraintes (en particulier économiques), les étudiants ont la possibilité de développer des idées, ouvrir des voies nouvelles, prospecter des territoires neufs.
L’exposition présentée dans la Galerie Loire témoigne de ces audaces et de ces innovations. Elle est une invitation à découvrir les formes possibles de l’architecture et des villes que concevront dans un proche avenir les maîtres d’œuvre diplômés à l’ensa Nantes.
Exposition du 10 au 22 septembre 2018 – Galerie Loire
Du lundi au samedi, de 12h à 18h