Saisir la métropole : ethnographies de processus de contestation de l’aménagement à Nantes et Grenoble par Lucile Garnier
École doctorale n°604 Sociétés Temps Territoires
Spécialité : Aménagement de l’espace et urbanisme
composition du jury
Stéphanie DÉCHEZELLES, Professeure, Université de Pau et des Pays de l’Adour– rapporteure
Laétitia OVERNEY, Professeure, Université Le Havre Normandie – rapporteure
Florence BOUILLON, Maître de conférences, Université de Paris 8 – examinatrice
Stéphane TONNELAT, Chargé de recherche, Université de Paris Nanterre – examinateur
Laurent DEVISME, Professeur, école nationale supérieure d’architecture de Nantes – directeur de thèse
Gilles PINSON, Professeur, Sciences-Po Bordeaux – co-directeur de thèse
résumé
Cette thèse explore l’évolution de la critique urbaine à l’aune de la métropole et de la métropolisation.
Équivoques et composites, ces notions sont considérées au ras des expériences qu’elles produisent sur un milieu contestataire au moyen d’une enquête ethnographique multi-située réalisée à Nantes et à Grenoble. L’objectif est d’interroger la manière dont les acteurs des mobilisations urbaines formulent aujourd’hui un problème métropolitain et les façons qu’ils ont de s’organiser pour le résoudre. L’enquête traverse les scènes et les coulisses d’une action militante coalisée et dévoile les processus de cadrage à l’origine de positionnements communs permettant de faire tenir ensemble ou de scinder une pluralité de collectifs engagés contre les différents maux de la ville.
La restitution de l’enquête par des formes d’écritures ethnographiques permettent de rendre compte des lieux-moments de représentation,des modèles et de circulations ainsi que de la place des savoirs et de ses représentants. Le récit de deux mobilisations contre des projets urbains révèlent les épreuves auxquelles se confronte la critique lorsqu’elle se risque à la diversité sociale et politique des habitants métropolitains et à des collectifs qui n’ont pas les mêmes raisons d’agir. Ce chainage d’expériences permet de saisir l’activité critique comme participant à une fabrique urbaine « par le bas ».
La thèse révèle que si la métropole « mobilise » au prix d’une confusion entre différentes acceptions, elle tend à s’installer comme un horizon émancipateur pour un monde contestataire spécifique. La thèse met autant en lumière les freins à l’expression d’une démocratie métropolitaine qu’elle ne prend au sérieux les modèles d’une critique urbaine reconfigurée..
mercredi 20 novembre 2024, 14h
ensa Nantes, amphi 150 bis
Pour suivre la soutenance de thèse en visio, consulter le site web du laboratoire AAU